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Bonnes pratiques pour la mise à la reproduction d’une jument

Bonnes pratiques gynécologiques

  • Le suivi gynécologique par un vétérinaire permet de mettre en évidence des défauts de conformation de la vulve ou du périnée. La vulvoplastie sera alors réalisée pour limiter l’inflammation du col après la saillie et le risque d’infection ascendante en fin de gestation.
  • Le suivi échographique lors des chaleurs permet de détecter les jumeaux en cas d’ovulation multiple grâce à un contrôle à 15, 30 et 45 jours après l’ovulation.
  • Pour certaines juments « à risque » ou peu fertiles, des examens complémentaires peuvent être réalisés : cytologie, bactériologie, biopsies utérines…

 

Bonnes pratiques quotidiennes

  • Avant toute démarche gynécologique, les juments doivent être à jour de leurs vaccinations grippe, tétanos et rhinopneumonie.
  • La gestion du parasitisme doit être discutée avec votre vétérinaire.
  • Une jument gestante ne doit pas être laissée dans un champ sans surveillance particulière. Une inspection quotidienne est indispensable tout au long de la gestation.
  • Surveiller les symptômes précoces de maladies tels qu’abattement, manque d’appétit, fièvre. Mais aussi reconnaitre les signes spécifiques d’un problème placentaire tels que des sécrétions à la vulve, un œdème de la mamelle ou une lactation prématurée qui doivent alerter le propriétaire et faire l’objet d’un examen vétérinaire.
  • L’alimentation de la jument doit être adaptée en fonction de son stade de gestation. Dans le dernier tiers de gestation, la croissance du fœtus est très importante, la jument doit recevoir une ration équilibrée et suffisante.
  • Les maladies chroniques doivent être traitées et maitrisées dès le début de la gestation (fourbure, emphysème…).

 

Bonnes pratiques d’hygiène

  • Les locaux doivent être désinfectés régulièrement tout au long de l’année et entre deux poulinages. Un nettoyage (mécanique et avec un savon adapté) est indispensable avant de désinfecter. Les dilutions et les temps de pause doivent être respectés.
  • Les nouveaux arrivants doivent être vaccinés et vermifugés avant leur arrivée et séparés des autres chevaux pendant minimum 21 jours.

 

Bonnes pratiques spécifiques contre les maladies infectieuses abortives

Leptospirose :

  • L’accès des zones humides stagnantes doit être limité par des clôtures.
  • Les chevaux ne doivent pas être nourris directement sur le sol.
  • Lutter contre les rongeurs (protocole de dératisation). La nourriture doit être conservée dans des containers fermés, de même que les déchets (poubelle fermée).
  • Les locaux doivent être régulièrement nettoyés et désinfectés.

Infections virales :

  • Les chevaux doivent être séparés en petits  groupes de même âge sans contact direct entre les groupes (juments gestantes, juments suitées avec poulains, jeunes chevaux…).
  • Le transport des juments gestantes doit être limité au strict nécessaire.
  • La vaccination augmente le niveau de protection.

Infection ascendante :

  • Si la jument possède une mauvaise conformation de la vulve, une vulvoplastie peut être réalisée afin d’éviter l’entrée d’air et de germes en fin de gestation quand les tissus se relâchent.
  • Traiter les maladies chroniques de la jument comme l’emphysème (MOVRP) afin de limiter l’entrée d’air par la vulve lors de quintes de toux.

 

Autour du poulinage

  • Un mois avant le poulinage, il est recommandé de ne plus déplacer la jument pour éviter le stress et de permettre l’adaptation de son système immunitaire au changement d’environnement (qui sera transmis au poulain via le colostrum).
  • Le poulinage est un moment stressant pour la jument et le propriétaire. Il se passe rapidement généralement (moins d’1h). Une surveillance permanente doit être mise en place (jour et nuit). Il est nécessaire d’être présent au poulinage afin de détecter toute anomalie ou délai d’expulsion trop long. Il peut s’agir d’une urgence vitale pour le poulain et la mère.
  • Il est recommandé de mettre la jument à pouliner chez des professionnels qui sauront alerter le vétérinaire en cas de mauvais déroulement de la mise bas.
  • Il est également recommandé de rentrer la jument au box la nuit mais de continuer à la sortir au pré la journée afin qu’elle conserve un exercice modéré (limite l’œdème ventral, maintient la musculature…).
  • La jument gestante doit être vermifugée environ 3 semaines avant le terme afin d’éviter le passage de certains vers dans le lait, infestant ainsi le poulain dès la naissance (avec un Equest® ou un Eqvalan®).
  • Un rappel de vaccination Grippe-Tétanos à cette période permet d’enrichir le colostrum en anticorps.
  • Si la vulve était suturée, prévoir de la découdre 3 semaines avant le terme.
  • Surveiller régulièrement la région périnéale afin de détecter les changements précurseurs du poulinage (relachement des ligaments de la croupe, augmentation de la taille de la mamelle, présence de cire).
  • Dans les derniers jours, une ceinture avec alarme peut être mise en place.

 

Au moment du poulinage

  • 90% des juments poulinent la nuit. A l’approche du poulinage, il faut mettre à la jument une bande de queue et nettoyer la vulve et la mamelle pour diminuer le nombre de bactéries en contact avec le poulain à la naissance.
  • Lorsque le poulinage est imminent, la jument est agitée, transpire, se lève et se couche. Le placenta se rompt et le poulain s’engage dans le bassin. La jument ne doit pas être dérangée durant cette phase qui dure 30 min à 4h.
  • L’expulsion du poulain est rapide (moins de 30 min). Si le placenta n’est pas rompu, il faut ouvrir la poche pour dégager la tête du poulain.
  • L’expulsion du placenta ou délivrance a lieu dans les 2h après la mise-bas. Faire un nœud avec le placenta extériorisé pour ne pas qu’elle marche dessus. Ne pas tirer sur le placenta. Si la jument n’a pas délivré dans les 3h, appelez le vétérinaire car il y a un fort risque de complications avec endotoxémie et fourbure secondaire.
  • Après le poulinage, il faut continuer à surveiller la jument tous les jours (température, appétit, confort des pieds).

 

Service de garde

Le service de garde est disponible hors horaires d’ouverture de la clinique, nuits, week-ends et jours fériés. Merci d’appeler au 02.33.61.40.43 et vous serez redirigés vers le vétérinaire de garde. Nous réalisons des visites à domicile pour les animaux de production et les chevaux. Les animaux de compagnie seront reçus à la clinique.

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